La Conférence mondiale des autorités de protection des données a adopté le 18 octobre 2016 un outil de formation pratique pour promouvoir l’éducation à la protection des données dans les programmes scolaires.
Ce socle commun de compétences développe en neuf domaines structurants, les composantes clé de la protection des données dont la connaissance et la compréhension sont considérées comme prioritaires :
- Il s’agit tout d’abord de savoir ce que recouvre la notion de donnée personnelle (état civil, photos de classe, traces de navigation, etc.) mais, au-delà d’appréhender les concepts essentiels de vie privée, de liberté fondamentale et de droits de l’homme.
- Mais c’est aussi comprendre l’environnement numérique tant au plan économique (la notion de service gratuit, le profilage) que technique (l’architecture d’internet, le cloud, les risques informatiques) et connaitre les règles essentielles de la protection des données (respect des droits et de la sécurité).
- Enfin et surtout, pour protéger sa vie privée et maitriser ses données, il faut connaître et apprendre à exercer ses droits (d’accès, de rectification, de déréférencement) mais aussi maîtriser les paramètres de sécurité et de confidentialité des comptes et applications utilisés.
L’objectif de ce référentiel est de former de vrais citoyens numériques, responsables de leurs données et respectueux de celles des autres.
La CNIL qui est à l’origine de cette initiative s’est appuyée sur l’expertise des autorités membres du groupe international en Education au numérique, et de spécialistes de l’éducation.
Il s’agit d’une première étape qui devra s’accompagner de la diffusion auprès des enseignants de ressources pédagogiques adaptées à la compétence abordée ainsi qu’à la tranche d’âge concernée.
Pour réussir dans cette démarche, un travail en commun doit être mené, dans chaque pays, entre les autorités de protection des données, les autorités scolaires et les personnels enseignants.
C’est la raison pour laquelle, la Présidente de la CNIL a saisi de cette question la ministre de l’éducation nationale afin d’obtenir son soutien.